On parle toujours d'enfance. Quoi qu'il arrive, de ce qu'on a été, qui conduira à ce que nous sommes, ou deviendrons.
On parle de guerre. On parle d'enfants qui payent les pots cassés des adultes. Les pieds cassés, aussi.
Monter « Chant de Mines », ce sera à se tordre de rire, parce que l'auteur l'a écrit et voulu comme ça, monter « Chant de Mines »
Ce sera à se tordre les mains, comme ces femmes dans les journaux qui ont tout perdu, à commencer par leurs enfants.
Les guerres ne se terminent pas, et le monde nous abreuvent d'images sordides, où l'on exploite la mort des innocents pour faire « bouger des lignes ».
Notre métier, se doit, de faire bouger les vraies lignes, celles qui disent, le texte, voilà notre manière de répliquer. Et que la jeunesse l'entende, qu'elle ne soit pas indifférente à cela, au milieu du reste.
Notre métier, se doit aussi de faire tout cela avec drôlerie, finesse, et jugeotte, afin que le message s'enregistre, quitte à ce qu'il ne soit pas entendu tout de suite.
Nous souhaitons faire entendre cette parole au milieu des bombes. Ce quotidien qui nous paraît si loin. Sans oublier le texte, ce qu'il est : une histoire de gamins qui jouent au foot et qui écrivent au Père Noël. Parce que la vie, c'est ça. Il y a des mines, et il y a le Père Noël.
On voudrait que l'un des deux n'existe pas.
Le Père Noël de Philippe Gauthier, n'oublie personne.
Rien que pour ça, ça vaut le coup.
Céline Morazin Chollet
Metteur en scène



Crédit Photo Mathieu Thomassin
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